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jeudi 5 juin 2014 à 21h

Projection du film "Au pied du mur", documentaire sur le graffiti à Toulouse

Projection unique précédée d'un concert de rap avec DJ SPAZM et l'1PROBABLE MC, et d'un set d'improvisation avec le TOULOUSE FREESTYLE CLUB et leurs invités.

Pour cette séance, tarif unique : 8€ - achetez vos places dès le 24/05.

AU PIED DU MUR

Laure Larrieu et Louis Fabriès - documentaire France 2009 52mn - Musique Al'tarba et Droogz Brigade, Mixage Jules Ribis, Graphisme Armel Marchadour.

AU PIED DU MUR

Que pensez vous de tous ces tags qu'on trouve partout, sur chaque recoin de mur, sur les poubelles, les trains, les boîtes aux lettres ?… Vous aussi vous vous demandez quel intérêt il y a à gribouiller bêtement son nom partout ? Ou peut-être pensez vous simplement qu'il s'agit, d'un profond manque de respect, envers les propriétaires des lieux, envers ceux qui vont nettoyer…
Pour être franche, je ne m'étais jamais dit, avant d'avoir vu Au pied du mur que cet acte pouvait être réfléchi et revendicateur. Voilà pourquoi le film est à la fois réussi et tout à fait intéressant : il donne une voix à ces ombres nocturnes et inquiétantes.
Et cette voix est loin d'être celle d'une petite racaille stupide qui n'a qu'un seul but : emmerder le monde. Chaque graffeur a sa propre appréciation de ses peintures, et de ce qu'elles impliquent dans l'espace urbain. Chacun d'eux pense à la manière dont elles vont être reçues.
La culture graffiti a des codes spécifiques, une Histoire, qu'ils connaissent, revendiquent et dans lesquels ils s'inscrivent. A l'encontre de ce que l'on pourrait penser, ces « vandales » aiment leur ville, ils en connaissent les recoins et les détours. Toulouse est ici un terrain de jeux, mais aussi d'expression. Certains préfèrent les friches abandonnées près du cratère d'AZF et prendre le temps de travailler leurs techniques. D'autres préfèrent l'énergie du centre ville où le challenge est plus grand.

La répression est abordée aussi, ressentie plutôt, de manière sous-jacente mais intégrée comme un élément à part entière dans la culture graffiti, y ajoutant l'excitation de la transgression et la nécessité revendicative. La répression, cause fondamentale du fait que nous n'ayons justement jamais accès à cette parole-là, mais aussi de l'émergence d'un graffiti de plus en plus « agressif ».
Dans ce film il y a une vraie écoute, une vraie curiosité qui débouche sur des propos particulièrement riches. Sans jamais juger, sans encourager non plus, le film déploie simplement une réelle envie de comprendre. Et de fait le résultat est là : notre regard n'est plus le même quand nous sortons du cinéma.

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/8644
Source : http://www.cinemas-utopia.org/toulouse/index.
Source : message reçu le 15 mai 09h