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jeudi 5 mai 2011 à 20h30

projection débat "La clef des terroirs"

Séance unique jeudi 5 mai à 20h30 à Toulouse en présence du réalisateur Guillaume Bodin et Thomas Cabrol, œnologue (achetez vos places aux tarifs habituels à partir du 28 avril).

La clef des terroirs

Guillaume BODIN - documentaire France 2010 1h30mn -

Du 05/05/11 au 05/05/11 à Toulouse

LA CLEF DES TERROIRS
TARIF NORMAL : 6€
ABONNEMENT : 45€ (10 places)
Séance sur fond gris : 4€

Le Mondovino de Jonathan Nossiter (qui revient avec une comédie loufoque : Rio sex comedy) nous avait déjà mis la puce à l'oreille : quel que soit le prestige de la bouteille et des noms de châteaux classés, évoquant luxe et volupté, les prétendus grands vins ne sont malheureusement pas uniquement affaire de terroirs millénaires parfaitement exposés. Dans Mondovino, on découvrait par exemple que l'alchimie des grands Bordeaux tenait beaucoup plus à la chimie entretenue par des savants fous, comme l'incroyable personnage qu'est Michel Rolland qui s'employait à créer des goûts formatés susceptibles de plaire au goût mondialisé…On voyait le fondateur de la dynastie Mondavi, maître californien mondial de la planète vinicole, rêver d'implantations de vignes sur Mars…On est bien loin de la notion de terroir.

Pourtant le vin est avant tout le produit d'un territoire, d'un sol, d'une exposition, et de pratiques agricoles souvent ancestrales. C'est ce que s'efforce de rappeler, depuis 1924 (!!!), l'agriculture biodynamique. Cette pratique prend son origine dans une conférence donnée par le grand philosophe Rudolf Steiner à des agriculteurs allemands leur enjoignant de ne pas oublier totalement les savoirs millénaires au profit des nouvelles techniques agro-industrielles. Steiner, dans sa conception aussi spirituelle que scientifique, concevait le terroir comme un ensemble vivant à part entière s'intégrant dans une harmonie qu'il ne fallait pas briser, respectant par exemple les cycles de la journée, de l'année mais aussi les cycles lunaires. 70 ans avant l'affaire de la vache folle, il dénonçait les dangers de l'alimentation du bétail avec des farines animales et bien avant que les époux microbiologistes Bourguignon ne rappellent leur importance (notamment dans le film de Coline Serreau), il soulignait l'importance des micro-organismes dans les sols.

Le jeune Guillaume Bodin (24 ans, de l'énergie et du talent) est avant tout viticulteur de formation, ayant parfait sa formation en Savoie, en Bourgogne et même en Nouvelle Zélande. Mais à l'instar du jeune agronome Olivier Porte dont on avait montré le film Herbe sur l'élevage laitier, Guillaume Bodin, quand il a découvert les bienfaits de la biodynamie en viticulture, a décidé de prendre la caméra pour en témoigner. Passionnant voyage au cœur des terroirs du Maconnais, de Nuits Saint Georges, de Saumur ou du Languedoc pour découvrir des aventuriers, pas du tout utopiques, qui ont compris que de telles pratiques étaient l'avenir de la terre et du terroir. Et avec Guillaume, on rentre avec gourmandise dans le détail des techniques : la bouse de vache enterrée dans la corne comme engrais particulièrement efficace pour développer champignons bénéfiques et bactéries magiques ; le cheval de trait remis au goût du jour pour pratiquer un labour délicat ; tisanes de prêles, d'orties ou d'osiers pulvérisées pour prévenir le mildiou.
Et au final le résultat est au rendez vous : un vin exigeant et apprécié des plus grands négociants internationaux. Et surtout, loin du cliché du vigneron angoissé et aux abois, on rencontre les Bret Brothers sur leur domaine de la Soufrandrière en Saône-et-Loire, Olivier Jullien à Jonquières dans l'Hérault, ou Thierry Germain à Varrains dans le Maine-et-Loire : tous partagent cette illumination dans le regard des gens totalement épanouis par leur passion.

Source : http://www.cinemas-utopia.org/toulouse/index....

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/1750