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jeudi 23 février 2017 à 20h30

atelier-débat d'Espaces-Marx sur "Robespierre, la fabrication d'un monstre"

Après nos ateliers consacrés aux travaux de Sophie Wahnich sur la Révolution Française, nous vous invitons à participer à l'atelier-débat animé par Martine Steinmetz sur

"Robespierre : la fabrication d'un monstre"

de l'historien Jean-Clément Martin

Jeudi 23 février 2017 à 20h30 à la Maison des Associations (salle n°2) 3, place Guy Hersant (entrée, face au 75 de la rue du Férétra à Toulouse, Métro Empalot)

Comment fabrique-t-on un monstre ?

Un nouveau portrait de "l'Incorruptible" Robespierre, un nom qui a fait couler beaucoup d'encre : les biographies foisonnent. Le parti-pris de J.-C. Martin est le refus de toute approche psychologisante, de tout affect et de tout sensationnalisme.

Nous assistons ainsi à une mise en parallèle de son évolution et de celles de ses pairs et rivaux dont beaucoup ont partagé les mêmes expériences : une enfance difficile, une adolescence studieuse et une réussite sociale, mondaine et littéraire précoce. On pourrait voir, à travers ses multiples prises de positions politiques, une pensée révolutionnaire en construction dans une invention permanente face à des situations et des prises de positions diverses et contradictoires, comme celles de Danton, Marat, Pétion, Saint-Just, Fabre d'Eglantine, Camille Desmoulins, Hébert, Collot d'Herbois, sans qu'il ait une quelconque magistrature suprême. C'est au moment où il est le plus près d'y accéder qu'il sera arrêté en pleine séance à l'Assemblée le 9 thermidor 1794, condamné à mort et exécuté le 10 et 11 thermidor. La veille, il avait été applaudi au club des Jacobins. C'est bien le coup de force d'une faction de la Montagne contre les Robespierristes.

Chacun sait qu'aucune artère parisienne et qu'aucun musée dans sa ville natale, malgré des pétitions multiples, ne portent son nom, passé à la postérité comme l'archétype du monstre. J.-C.Martin explique, dans une démarche qui se veut sans concession, que cette réputation a été fabriquée par les thermidoriens qui, après l'avoir abattu, voulurent se dédouaner de leurs recours à la violence d'état.

Les 10 et 11 thermidor, qui voient l'exécution de Robespierre, de Couthon, de Saint-Just et de près de cent autres, servent en réalité à dénoncer "l'Incorruptible" dont la popularité dérange, comme seul responsable de la "Terreur". Cette accusation a réécrit l'histoire de la Révolution et la légende noire de Robespierre s'impose encore à nous et fut ravivée lors du bicentenaire. Il est temps de déconstruire le mythe et J.C. Martin en est un des acteurs.

Martine Steinmetz

http://www.espaces-marx.net

(gratuit)


Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/14646