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jeudi 26 janvier 2017 à 18h

La sécurité sociale: Atelier-débat et conférence.

ILS NE DETRUIRONT PAS NOTRE SECURITE SOCIALE

SOYONS A L'OFFENSIVE, DEFENDONS ET DEVELOPONS LA SECURITE SOCIALE

Malgré des attaques permanentes, des reculs, des remises en cause de ses domaines d'application, la socialisation au sein d'une caisse commune du régime général de la sécurité sociale, reste une conquête fondamentale pour la vie des français.

Les premiers projets des candidats aux élections de 2017 montrent que les adversaires de la « Sécu » amplifient leurs attaques contre notre système social.

Ces attaques nous démontrent l'actualité et l'importance du combat pour défendre et étendre notre institution révolutionnaire.

Nous devons bâtir un plan de défense et de développement de la Sécurité Sociale, outil de protection et d'émancipation des travailleurs.

Le fédération du parti communiste organise une soirée d'échange et de discussion sur la sécurité socaile le:

26 janvier à la salle Barcelone,

(22 allée de Barcelone)

(gratuit hors consommation au bar)

18H00 à 19H45: Travail en atelier sur les thématiques

  • Création de la sécurité sociale: Un contexte historique execeptionnel?
  • Unicité et universalité: Qu'est ce que ça veut dire ?
  • Sécurité sociale, système privé: Quel coût pour quel efficacité?
  • Quel mode de financement pour la sécurité sociale
  • Qui doit gérer la sécurité sociale?

Pour faciliter l'organisation des atelilers, nous t'invitons à t'inscrire à l'atelier de ton choix en cliquant ici

19H45 à 20H30 / pause : bar, projections de diaporamas et de vidéos

20H30 à 22H45 : débat en commun avec la participation de:

  • Michel Limousin, Médecin et responsable national PCF Santé
  • Frédéric Rauch, Économiste, directeur de la revue « Économie et Politique » , Bernard Gil président de la CPAM
  • Bernard Gil, Syndicaliste, administrateur CPAM
  • Fabienne Clamens, Syndicaliste, Sécurité Sociale

La Sécurité Sociale, un outil d'émancipation du salariat géré par les travailleurs

Le besoin pour les travailleurs de se protéger contre les aléas de la vie qui les empêchaient de gagner leurs moyens de vivre (maladie, accidents, vieillesse...) est très ancien et remonte à l'antiquité mais se développe avec l'industrialisation à partir du 19ième siècle. Si en Angleterre (National Insurance Act) et, principalement en Allemagne, (Système d'Assurances Sociales) se mettaient en place des systèmes de protections sociales la France restait très en retard. Certaines branches d'activités (Mines, SNCF, Banques...) avaient instauré des systèmes de couvertures sociales ; Mais pour la majorité des français la situation était désastreuse avec des couvertures sociales très faibles coincées entre charité, assistance et capitalisation ...pour ceux qui le pouvaient. En 1939 seulement 1/3 de la population française bénéficiait d'assurances sociales très limitées.

Le Conseil National de la Résistance, le 15 mars 1943, se prononce :

« Pour un plan complet de Sécurité Sociale visant à assurer à tous les citoyens des moyens d'existence dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail, avec une gestion appartenant aux représentants des intéressés. »

Ambroise Croizat ministre communiste du travail va bâtir sur ce plan notre Sécurité Sociale.

La Sécu reposait et repose encore pour partie sur des principes progressistes :

· Unicité : une institution couvrant l'ensemble des risques.

· Universalité : couvrir l'ensemble des risques de la naissance à la mort.

· Financement : par des cotisations à taux unique, obligatoires, assises sur le salaire. Les cotisations y compris les cotisations « dites patronales » sont la part socialisée de la rémunération globale du salarié.

· Salaire socialisé : L'argent des cotisations n'est pas un salaire différé mis en réserve, c'est un salaire socialisé, collecté par l'URSSAF, et immédiatement utilisé par les différentes branches de la Sécu pour payer les prestations sociales à l'ensemble des assurés sociaux.

· Gestion démocratique : par des administrateurs salariés élus 75% et par des administrateurs patronaux 25%. (du moins en 1945 depuis ça a changé pour rendre les patrons majoritaires !!!)

L'objectif initial, jamais atteint, d'un taux identique pour tous visait à permettre au salariat de se constituer comme un acteur unifié empêchant le dumping social, limitant le pouvoir d'initiative des employeurs et permettant aux administrateurs salariés d'affirmer leur autonomie et de mener leur politique. La puissance du régime général était redoutable, il socialise dès le départ le tiers de la masse totale des salaires. De plus, la sécurité sociale n'est pas une caisse prévoyance-solidarité mais autre chose: la création de la Sécu a permis d'inventer le salaire socialisé et l'investissement socialisé. Les cotisations sociales et leur gestion par les salariés montrent qu'une autre pratique de la création de valeur économique est possible. La cotisation sociale constitue donc une alternative au système capitaliste qui dépasse très largement un simple enjeu de solidarité en régime capitaliste. Avoir fondé la Sécu sur la cotisation sociale est décisif. La cotisation sociale prouve qu'il est possible de mobiliser sans crédit ni intérêt des sommes considérables. Le niveau de cotisation que l'on veut consacrer aux salaires et investissements socialisés est une décision politique et non économique.

Fonder la sécruité sociale sur la cotisation sociale est décisif.

Laisser les salariés orienter et gérer le budget de la Sécu (équivalent actuellement à peu près au budget de l'état) n'était pas tolérable par la sainte alliance du capital et des réformismes d'où les attaques et les régressions.

Malgré 70 ans de remises en cause la Sécu a posé les bases d'une toute nouvelle pratique du salaire, contraire à la pratique capitaliste courante.

Contre le capitalisme, contre le marché du travail et la propriété à but lucratif nous devons défendre et étendre la conquête révolutionnaire qu'est la Sécurité sociale.

La sécurité sociale est un outil puissant pour s'émanciper du capital, encore faut-il en avoir la visée politique.

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/14557
Source : http://31.pcf.fr/95454
Source : message reçu le 20 janvier 17h