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lundi 15 décembre 2014 à 19h

Lutter contre le FN oui mais encore plus contre tous les réacs et autres autoritaires !

La montée du FN n'est que l'expression démesurée de toute une société gangrénée par le triomphe du capitalisme et de ses élites qui se partagent le pouvoir économique et politique. Une ambiance plombante qui sent le souffre d'un régime autoritaire rampant.

  • Tout d'abord une sociale démocratie servile envers les dominants qui assume ses mesures répressives et sa politique anti sociale. Elle s'inscrit en fait dans la droite ligne de la tradition sociale-démocrate qui a toujours tourné le dos au prolétariat et aux peuples colonisés en luttes pour leur émancipation. C'est ainsi que la République de Weimar a liquidé les conseils ouvriers de Berlin et de Bavière en 1919, faisant ainsi le lit du pouvoir hitlérien. Depuis la sociale démocratie s'est toujours inscrite dans la défense du système capitaliste, partout où elle a été portée au pouvoir : répression anti coloniale lors de l'insurrection de l'Algérie ; Israël avec les Palestiniens… Politiques libérales en Grèce où elle a pactisé avec le FMI, l'Angleterre de Tony Blair et l'Allemagne de Schröder. Valls n'en est que le dernier avatar, avec la mort de Rémi Fraisse à Sivens.
  • Quant à la droite traditionnelle, après la politique médiatico - bling bling anti sociale de Sarkozy, elle perd en crédibilité dans des batailles de chefs. Elle est maintenant partagée entre l'alliance avec le centre et l'extrême droite…
  • N'oublions pas dans ce tableau les discours démagogiques de l'extrême droite conspirationniste et confusionniste qui n'hésite pas à utiliser le discours social de l'extrême gauche tout en surfant sur l'islamophobie et l'antisémitisme. Là encore ces « socialistes nationaux » ne sont que les héritiers idéologiques de leurs ancêtres antisémites et socialistes anti dreyfusards (Maurice Barrès, le Marquis de Maurès, l'ancien communard Henri Rochefort...) qui ont tenté de déstabiliser la classe ouvrière syndicaliste révolutionnaire et libertaire. Aujourd'hui ces professionnels du confusionisme égrènent leur haine viscérale de l'autre dans les quartiers populaires et sur la toile.

La chape de plomb qui rend les mouvements sociaux atones, les querelles intestines de factions au sein de la gauche de la gauche qui ne cherchent au travers des élections qu'à prendre la direction des luttes, entraîne un grand nombre de militant et militantes dans la déconvenance politique. Le refuge vers l'abstention militante montre la défiance qui existe face à cette gauche de la gauche institutionnelle.

La mort de Rémi Fraisse, celle de Clément Méric il y a un an et demi, ne sont que les révélateurs d'une violence qui s'installe à tous les niveaux de la société et clive les classes populaires entre elles entre ceux et celles qui sont déjà précarisés et ceux et celles qui ont encore à perdre leur statut social.

N'avons-nous rien appris de l'histoire ?

De l'impasse électorale à un mouvement social éclaté, avec un Front National aux portes du pouvoir, il faut dès aujourd'hui reprendre la main en développant les jalons de la transformation sociale et mener une bataille culturelle nécessaire. Les communistes libertaires doivent en être le pivot, un mouvement que nous devons consolider ensemble.

Reconstruisons la solidarité de classe dans nos quartiers, nos entreprises, nos lieux de travail, à l'école…

No Pasaran !

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/9741
Source : message reçu le 5 décembre 22h