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mercredi 26 novembre 2014 à 13h30

Lieu à préciser.

SIDA : qualité de vie, qualité des soins : Parcours de soins / parcours du combatt...

Le système de santé français est souvent présenté comme l'un des meilleurs au monde. Mais la lecture des chiffres nous montre une tout autre réalité : en 2012, 26% de personnes ont renoncé à au moins un soin pour raison financière (enquête sur la santé et la protection sociale de l'IRDES). Et quand on associe à ces freins financiers de l'accès aux soins la réalité de déserts médicaux qui touchent certaines régions on ne peut que constater que les inégalités sociales de santé ont malheureusement une marge de progression importante.

En parallèle, les experts concernant la prise en charge des personnes vivant avec le VIH recommandent une approche globale et personnalisée permettant de cerner précisément les demandes de la personne et de mettre en place un programme de soins susceptible d'améliorer les conditions de vie et de lutter efficacement contre les facteurs de risque de morbidité et de mortalité.
Du côté des institutions et du Ministère de la santé, un « nouveau » paradigme a vu le jour et est proposé de fait à l'ensemble des acteurs ayant une action sur la santé : le parcours de soins. La HAS vise à promouvoir cette initiative dans un mode respectueux des bonnes pratiques, adapté à chaque situation et dont les différentes interventions sont coordonnées entre elle. Cet objectif d'améliorer la qualité des soins rejoins, à priori la prise en charge globale et multidisciplinaire des PVVIH tel que voulu depuis plusieurs années par les experts.
Mais l'application des politiques d'austérité (diminution du PLFSS, suppression de postes de personnel soignants et non soignants) et de gestion comptable de la santé (fermeture de service et/ou d'hôpitaux de proximité, inégalité d'accès aux soins sur le territoire national) nous interpelle sur la volonté du gouvernement de réellement travailler pour améliorer la qualité des soins via la mise en place d'un parcours de soins et y voyons un nouvel artifice pour « optimiser les dépenses » qui va se traduire par une dégradation de la qualité de la prise en charge des usagers.

Pourtant, le projet de parcours de soins pour les malades est une bonne chose et au-delà de la définition de chaque parcours de soins c'est leurs applications sur le terrain qui va poser un problème. Le contexte de la progression des inégalités sociales de santé, exacerbé en fonction de la région où l'on habite, confronté aux difficultés que rencontre notre système de santé (dégradation des conditions de travail des personnels dû aux suppressions de poste, augmentation des délais d'obtentions de rendez-vous dans certains services, désert sanitaire) laisse entrevoir les difficultés que la mise en place du parcours de soins va rencontrer. Sur Toulouse, la fermeture de la Case de Santé et la stagnation de l'ouverture de l'hôpital de santé publique de La Grave et du Centre de Santé Sexuel nous conforte malheureusement dans notre analyse que le gouvernement ne se donne pas les moyens financiers pour appliquer une politique de santé novatrice et solidaire.

Act Up Sud-ouest va s'impliquer dans les travaux autour du parcours de soins mais fera entendre sa voix pour éviter que cette initiative ne devienne un parcours du combattant pour l'ensemble des usagers.

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/9614
Source : https://www.facebook.com/events/1496790537248
Source : message reçu le 19 novembre 22h