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samedi 16 juin 2012 à 13h30

Cortège radical Trans Pédé Bi Gouine Queer Féministe Antisexiste et Libertaire

Cortège radical Trans Pédé Bi Gouine Queer Féministe Antisexiste et Libertaire

La marche des fiertés LGBT est devenue une institution tristement normalisée, parfaitement dépolitisée. Les chars commerciaux, par leur occupation de l'espace et leur sono écrasante sont là pour nous rappeler que, même en ce jour chargé d'une histoire subversive, nous ne sommes légitimes que tant que nous nous soumettons à la consommation. Si toi non plus, tu ne te retrouves pas dans le mot d'ordre.


Stonewall 1969- Toulouse 2012 : une lutte qui continue !

C'est en 1969, à New York, que tout a commencé. Une énième
descente de police au bar homosexuel Stonewall Inn déclenche
des émeutes d'une semaine contre l'autoritarisme étatique.
Le courage de ces émeutierEs a mis en marche un mouvement
révolutionnaire incarné par exemple par le FHAR (Front
Homosexuel d'Action Révolutionnaire) ou les Gouines rouges
en France. Il se poursuit aujourd'hui à travers les collectifs qui
luttent contre la domination du système hétérosexuel et
patriarcal.

Sans ces luttes, rien n'aurait bougé. Il n'y a rien de bon à attendre des commerçantEs et des politicienNES pour qui nous sommes avant tout, au choix, un porte-monnaie ou un bulletin de vote.
Parce que rien n'est gagné. Lesbophobie, gayphobie, biphobie et transphobie continuent à faire de nos vies des combats en soi. En 2011, l'égalité n'est toujours pas d'actualité. Exclusion du mariage, de la parentalité et du don du sang, impossibilité de changer d'état civil sur simple déclaration : en France, la
loi et les normes continuent à faire de nous des minoriséEs.

Ce constat rend d'autant plus obscène le matraquage de l'idée que le sexisme et la
répression sexuelle seraient spécifiques aux quartiers populaires et aux groupes
racisés. Le premier lieu de violences et d'oppression, celui où, pour reprendre
l'expression consacrée « la police ne rentre pas », c'est encore et toujours la
famille, et ensuite, l'entreprise et l'Ecole. Au plus haut de l'État, les violences
hétérosexistes sont fréquentes et cachées, sauf quand de rares « affaires » brisent
le silence.

Trans, trav', pédés, gouines, biEs, prostituéEs, féministes ou anarchistes, toutes et tous, nous préférons résister à cet ordre moral. Nous refusons de voir un outil de lutte et d'émancipation devenir une pathétique kermesse où les récupérations marchandes le disputent aux manoeuvres électoralistes. Nos choix, nos sentiments et nos plaisirs font désordre, tant mieux ! Nous ne voulons pas les réduire à la consommation, au vote, à la famille, l'entreprise ou la patrie !

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/4279
Source : message reçu le 9 juin 15h